Commentaire


Le train, c'est plutôt un métro : Première déconvenue, premier accroc.

Dans ce départ pour PARTIR, le train est acteur, il participe à la démarche, il est censé être à la mesure de son importance. Pour Paris, ce devrait être un train de ligne.
Ce train va réaliser une séparation. Il est investi d'une mission symbolique, celle de conduire la passagère jusqu'à son émancipation : chez moi.
Mais, c'est plutôt un métro.
Il a perdu son statut de train et altéré son image en devenant métro. Un métro fait la navette sur la même ligne, sans emmener ses passagers bien loin. Le train est censé le faire.
Ce détail peut affecter la représentation que la voyageuse a de sa démarche. Sans encore la compromettre, la réalisation de son projet sera moins radieuse. C'est un signe prémonitoire.

Un homme ... parle ... et m'incommode : Un gêneur.

Juste après avoir franchi une étape décisive, il faut marquer une pause, en attendant le résultat.
Un investissement émotionnel important a mis les nerfs à vif et rendu la passagère hypersensible. C'est alors que la pollution par le bruit envahit son champ de conscience. La parole du bavard se substitue à son dialogue intérieur et crée un désagrément.

Au premier arrêt, je décide de changer de place.
La passagère est trop bloquée pour demander au bavard de se faire plus discret. C'est encore une situation conflictuelle qui ne sera résolue que par une nouvelle fuite : changer de place.

Cette situation rappelle la situation actuelle, on ne peut pas se permettre de demander à un sans gêne de parler plus bas. On s'exposerait à recevoir une réplique violente et grossière, accompagnée d'un renforcement de la nuisance.

Donc, train plutôt métro ; changer de place à cause d'un bavard, les conditions matérielles détonnent au regard de l'aspiration de la voyageuse.


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